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Lettre ouverte aux candidats aux élections départementale et régionale

CEUX DONT ON NE PARLE JAMAIS

Il existe des personnes dont, années après années, élections après élections, mandats après mandats, on ne parle pas. Sur plus de 66 millions de Français, on peut compter 12 millions de personnes handicapées, (soit plus de 18% de la population), dont 80 % avec un handicap invisible.

En Seine-Saint-Denis, sur plus de 2 millions d’habitants, on peut estimer à 360 000 personnes vivant avec un handicap. A Montreuil (deux cantons), 19800 pour 110 habitants.

Pourtant, au vu des différents programmes, mises à part des déclarations d’intentions, peu de -voire aucuns - réels engagements sont pris pour faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap.

Des centaines de personnes dont on ne parle pas dans notre département de Seine-Saint-Denis.

Plus précisément, 900 adultes et 500 enfants du 93 sont « sans solution ». Hormis pour les associations de terrain, il ne semble pas que ces laissés pour compte soient une priorité !

  • Ce sont ces enfants qui restent 24h/24 au domicile des parents faute d’établissement d’accueil, et même sans aucun soin pourtant indispensable. La maman, souvent seule, a dû cesser ses activités professionnelles, et assume la totalité de l’accompagnement de ou des enfants.
  • Ce sont ces jeunes qui sortent d’établissement à un âge charnière de 14, 18 ou 20 ans sans aucune solution d’accueil. Ne connaissant pas leurs droits, notamment l’amendement Creton, leurs parents doivent aussi consacrer tout leur temps à leur jeune adulte.
  • Ce sont ces adultes qui ne rentrent dans aucune case. Trop dépendant pour un foyer d’hébergement, pas assez pour une MAS, on les place poliment sur une liste d’attente qu’ils ne quitteront jamais.

La région Île-de-France est la moins dotée en termes de solutions médico-sociales ; le taux d’équipement est de loin le plus faible (20% de moins que le taux d’équipement national) et l’indice global de besoin des personnes en situation de handicap le plus élevé (après les DOM).

La MDPH identifiait, fin décembre 2020, 5 738 personnes ayant des orientations pour des établissements pour adultes alors que le département ne dispose que de 1 923 places ! Soit une différence de 3 815 places.

Qu’imagine-t-on pour ces personnes et familles qui attendent, seize ans après la loi de 2005 ?

Par ailleurs, l’ARS Île-De-France a publié un document portant sur « la mise en œuvre du plan de prévention des départs en Belgique 2021 pour les adultes franciliens… » : il ne faudrait plus qu’on se serve de notre voisin pour régler nos problèmes, mais ce plan ne prévoit pas grand-chose pour compenser ce dispositif. C’est-à-dire que la situation, actuellement très préoccupante, va devenir catastrophique !

Et pourtant, sur aucun programme des candidats aux élections départementales ou régionales, ne figure ces situations ou un quelconque programme concret résilient.

Que faut-il faire pour que les responsables politiques s’engagent vraiment pour ces adultes, leurs parents, leurs frères et sœurs ?

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